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Quelles sont les 5 règles d’or du droit à la déconnexion intelligent ?

Dernière mise à jour : 6 avr. 2020

Pour un droit à la déconnexion sur-mesure et effectif.



Janvier 2017 : le droit à la déconnexion arrive en France par la voix du législateur. Les obligations légales sont limitées mais une brèche est ouverte pour aborder ouvertement la question de la déconnexion dans un cadre de travail de plus en plus connecté.


Les solutions se multiplient pour apporter une réponse technique au droit à la déconnexion : les serveurs de messagerie sont coupés, des détecteurs de connexion sont installés, des signatures en bas d’e-mails apparaissent et… c’est tout ! Les mêmes études de cas sont souvent citées (Volkswagen, Intel, Michelin, Orange, etc…) mais peu de résultats sont ensuite partagés à posteriori pour valider ou non ces approches. Cette situation traduit :


  • L’absence de solutions adaptées sur le marché

  • Le manque d’efficacité concrète des premières expérimentations

  • Une incompréhension sur les véritables moteurs du droit à la déconnexion



Quelles règles d'or du droit à la déconnexion ?


Cette réflexion nous l‘avons menée chez Mailoop. Nous sommes repartis du besoin des collaborateurs en termes de déconnexion, et de son sens dans nos modes de travail contemporains.


1. Chacun a sa part de responsabilité

Nous sommes tous « l’hyperconnecté » d’un autre. Ce qu’il faut à minima, c’est en avoir conscience pour accepter de changer ses habitudes et respecter les rythmes de chacun.


2. Le besoin de déconnexion est individuel et évolutif

Les outils numériques permettent aussi d’adopter de nouveaux rythmes de travail adaptés à ses exigences et situations de vie : bébé, garde des enfants, télétravail, fatigue ou maladie… Les attentes en termes de déconnexion évoluent avec le temps et la vie des collaborateurs. Cette souplesse doit être protégée ! Les collaborateurs eux-mêmes y sont très attachés.


3. La définition universelle du droit à la déconnexion n’existe pas

Selon le poste, la culture d’entreprise, le pays, le niveau de connexion, les méthodes ou exigences de travail de l’équipe, la réponse peut prendre des formes variées : ne perdez pas de temps à chercher une définition universelle qui satisferait à tous, elle n’existe pas !


4. La seule personne capable de savoir si une sollicitation le dérange, c’est le collaborateur lui-même.

Notre sensibilité aux notifications et sollicitations est différente. Laissons le collaborateur arbitrer lui-même.


5. L’entreprise doit assurer une vigilance globale pour identifier les situations à risque.

L’entreprise doit positionner des gardes fous. C’est particulièrement important pour les collaborateurs en souffrance, qui perdent souvent le recul et la capacité à identifier leur haut degré d’hyperconnexion.



Pourquoi identifier les besoins de chacun ?


Une bonne compréhension des besoins associés à la déconnexion permet alors d’identifier les maillons indispensables sa mise en place :


  • Mesurer pour objectiver la situation

  • Responsabiliser en donnant au collaborateur un moyen de prendre conscience de l’impact de ses e-mails sur ses collègues

  • Donner le pouvoir d’agir aux collaborateurs pour s’approprier leur droit à la déconnexion

  • Suivre et encadrer les pratiques pour détecter les signaux faibles d’une hyperconnexion.


Après deux ans de navigation à vue, il est temps de rendre effectif le droit à la déconnexion, en repartant du besoin propre aux individus, et en adoptant une approche holistique du problème.

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